ASL Suberaie Varoise
Association Syndicale Libre
de Gestion Forestière de la Suberaie Varoise
  
 Qui sommes nous ?

Actualités
   Dernières nouvelles
   Archives

Documentation

Liens

Contacter l'équipe

Valorisation du liège

 

 

Actualités - Archives - 2024

Mobilisation de ressources forestières à haute valeur ajoutée sur le Massif des Maures
Depuis 2023, l’ASL Suberaie Varoise, le CRPF, l’ONF et le Syndicat des Producteurs de Châtaigne du Var (SPCV) ainsi que le Syndicat Mixte du Massif des Maures (SMMM) travaillent en étroite collaboration sur un projet européen (FEADER) visant à faciliter « La mobilisation de ressources forestières à haute valeur ajoutée sur le Massif des Maures ».

Ce projet européen s’inscrit dans les stratégies locales de développement pour la gestion de la forêt et a pour objectifs de « Développer une gestion forestière dynamique et durable » (Charte Forestière du massif 2022-2030, axe 1). Il s’agit d’agir sur la déprise forestière qui accroit les risques naturels et provoque la fermeture des milieux naturels.

Pour cela le SMMM et ses partenaires veulent s’attacher à :
1/ Diminuer les coûts de transports liés à une desserte difficile, en élaborant un schéma de desserte qui permettra aux acteurs publics de planifier des travaux de desserte sur les années à venir dans le massif ;
2/ Mieux appréhender la ressource disponible en produits forestiers à hautes valeurs ajoutées, en particulier le liège, le pin d’Alep destiné au bois d’œuvre et le bois de châtaignier.

Les partenaires au travers de cette candidature désirent travailler à un renforcement du partenariat public-privé comme un levier de déploiement de la connaissance de la ressource mobilisable, actions de repérage jusqu’à aujourd’hui isolées.

Les actions

Les actions présentées sont les suivantes :

1-Réaliser un schéma de desserte

Le SMMM a mandaté un groupement de bureaux d’études pour travailler sur un projet d’amélioration de la desserte forestière. Après avoir recueilli toutes les informations auprès des partenaires forestiers sur la disponibilité de la ressource en bois, le groupement travaille actuellement sur l’identification des points noirs (zone qui ne permettent pas le passage de camions grumes) par bassin de récolte. Un atelier de travail et une visite de site sont planifiés le 12 avril pour mieux appréhender ses difficultés en associant partenaires forestiers et partenaires institutionnels.


2-Animation et prospection publique-privée de la ressource en liège

L’ASL SV et l’ONF travaille de concert pour mettre à jour la cartographie des suberaies à l’échelle du massif des Maures. Cette cartographie est doublée d’un travail de terrain pour appréhender la qualité des suberaies et permettre de définir les zones d’exploitation possible pour le liège (voir ci-dessous pour le changement climatique).
Au-delà de cette cartographie, l’ASL SV et l’ONF ont organisé deux journées de montée en compétences des acteurs forestiers sur le territoire. La première journée, programmée par l’ASL SV, s’est déroulée le 30 novembre 2023 au Château Galoupet et a permis d’échanger sur les méthodes pour évaluer l’état sanitaire des peuplements face au changement climatique. Une seconde journée est programmée par l’ONF en avril 2024.
Enfin, les deux structures ont travaillé pendant l’hiver sur la mobilisation des propriétaires forestiers (privés et publics, c’est à dire communaux). D’autres actions sont à venir.


3-Prospection du pin d'Alep destiné au bois d'œuvre

De même que pour le liège, l’ONF et le CRPF travaillent sur l’établissement d’une cartographie des peuplements de Pin d’Alep à l’échelle du territoire. Le Pin d’Alep est l’essence la plus adaptée face au changement climatique, il est autochtone, pionnier, et peut pousser sur des sols très superficiels (comme les calanques de Cassis), mais dispose d’une mauvaise image car très incendiaire et peu valorisable (produit bas de gamme). Pourtant, une réglementation récente permet de le valoriser en bois d’œuvre. L’objectif de cette action est donc de permettre une montée en compétence du territoire sur cette essence. Au-delà de la cartographie, des formations ont été organisées par l’ONF pour permettre d’améliorer la sylviculture du Pin d’Alep et de réaliser des reconnaissances sur pied des arbres valorisables en bois d’œuvre (pendant l’hiver 2023-2024).


4-Gestion et valorisation des ressources ligneuses castanéicoles

L’action relative à la gestion et valorisation des ressources ligneuses castanéicoles vise à diminuer le fait de brûler les rémanents en forêt. D’une part, le brûlage détruit de la matière organique qui pourrait être bénéfique pour les sols d’autre part, en raison du risque incendie. Les périodes autorisées de brulage sont de plus en plus courtes et ces résidus qui restent plus longtemps sur les parcelles en attendant de pouvoir être brulés, accroit la quantité de combustible dans le massif. Le programme vise à trouver des alternatives, soit en broyant les rémanents, soit en valorisant les bois. Des actions ont été menées pour comprendre quels types de broyeurs seraient adaptés aux terrains en pente et peu accessible aux châtaigneraies, ou en travaillant avec d’autres structures pour valoriser ces bois en piquet de châtaigner, bois d’ornement ou bois d’œuvre. Des conférences seront également organisées sous peu pour échanger sur ces sujets avec les castanéiculteurs.


5-Animation et suivi du programme d’action

Cet axe contient essentiellement la coordination des actions, mais également des points complémentaires comme la recherche de bâtiments publics pilotes pour valoriser les ressources forestières du Massif des Maures, les évaluations environnementales des différents projets, la conciliation des projets avec tous les usages du massif et la mobilisation des élus des communes et intercommunalités pour les associer à la démarche.


Ne pas oublier le changement climatique

L’adaptation au changement climatique sera au cœur des préoccupations dans la mise en œuvre des différentes actions présentées, et son atténuation sera également un objectif fondamental auquel ces actions contribueront :
- la prospection des ressources disponibles s’emploiera à localiser les stations où une exploitation peut être envisagée sans affaiblir le peuplement forestier au regard du réchauffement climatique ,
- tandis que le développement des filières, telles que le liège et le bois d’œuvre, contribue à un usage de ressources forestières garantissant une plus grande capacité de séquestration de CO2 que celle de l’usage souvent aujourd’hui fait (plaquettes bois énergie, brulage des rémanents des travaux d’élagage et d’entretien annuel des châtaigneraies).

Incendie 2021 : Démarrage des travaux de restauration à long terme
Suite aux travaux d’urgence réalisés sur les parcelles de nos adhérents impactées par l’incendie d’Aout 2021, une nouvelle phase de travaux de restauration à long terme a débuté cet hiver 2023-2024.
Ces travaux, financés par La Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Département du Var et le dispositif RESPIR, visent à accompagner dans le temps la régénération naturelle des espaces forestiers brulés vers des formations plus résilientes aux incendies et au changement climatique, tout en y favorisant la biodiversité les productions forestières (liège, arbouses, …)
A ce jour, 36 ha de forêt de nos adhérents ont bénéficié d’actions de débroussaillement alvéolaire d’aide à la régénération naturelle, de rajeunissement et de recépages des individus affaiblis. 9 ha ont accueilli des aménagements en faveur de la biodiversité, avec des constructions d’abris pour la faune.

Retrouvez le guide méthodologique à l’attention des propriétaires forestiers impactés par l’incendie dans l’onglet Documentation/Incendie Plaine des Maures 2021. L’objectif de ce document est d’aider les propriétaires dans leur réflexion et de les accompagner dans la restauration de leur propriété incendiée et leur gestion à long terme.

Finalisation des travaux d'urgence post-incendie
L’incendie d’aout 2021 a brulé près de 7 000 ha dans la Plaine et le Massif des Maures.
Suite à cet événement le Syndicat Mixte du Massif des Maures a élaboré, en collaboration avec 5 bureaux d’études, un programme de Restauration de Terrains Incendiés.

Un important travail d’animation foncière mené par l’ASL Suberaie Varoise a permis de mobiliser 44 propriétaires privés dans les secteurs identifiés comme prioritaires.
Grâce au cofinancement de la Région Sud PACA, du Département du Var et du dispositif RESPIR, des travaux de réhabilitation des espaces forestiers ont été entrepris chez nos adhérents depuis 2022.

Une première phase a consisté à limiter l’érosion du sol sur les surfaces pentues déboisées par l’incendie par la mise en fascine des bois brulés. En retenant le ruissellement des eaux pluviales, le fascinage favorise l’infiltration de l’eau dans le sol et la régénération naturelle du milieu. En 2022 et 2023, ce sont 80 ha de terrains de nos adhérents qui ont bénéficié de travaux de fascinage.

Sur cette même période, les coupes des bois brulés ont permis de résorber l’impact paysager de l’incendie, mais aussi de réduire le potentiel de propagation d’un feu en réduisant la biomasse facilement combustible que représentent les bois morts toujours sur pied. De ces coupes, 2351,7 tonnes de bois ont été valorisées en bois énergie.

Les coupes se sont poursuivies à l’hiver 2023-2024 sur des espaces à forts enjeux pour la biodiversité (Réserve Naturelle Nationale de la Plaine des Maures, zones de sensibilité notable par rapport à la Tortue d’Hermann). Les interventions ont été faites en période hivernale et par bucheronnage manuel uniquement afin de limiter l’impact sur le milieu naturel. Les bois coupés ont été mis en contact avec le sol pour accélérer la décomposition de la matière organique tout en réduisant leur potentiel combustible.

Un travail de sécurisation de pistes pour la Défense des Forêts Contre les Incendies a également été entrepris chez les propriétaires mobilisés : sur un total de 3 728 mètres linéaires de pistes DFCI, les arbres morts et brulés ont été abattus. Sur les pistes de première catégorie utilisées pour la lutte, les bois ont été exportés hors site, dégageant la matière combustible sur une zone de 7 m depuis le bord de piste. Sur les autres pistes, les bois ont été évacués de la zone de glacis, soit au-delà de 2 m depuis le bord de piste. Ces interventions permettent à la fois de limiter la propagation d’un feu mais aussi d’assurer la sécurité des personnels intervenant en cas d’incendie.

Cette phase de coupes de bois sans exploitation a été financée à 100% du coût TTC selon le plan de financement suivant :
Région Sud Provence-Alpes Côte-d’Azur : 40%
Le Département du Var : 40%
Le dispositif RESPIR par l'intermédiaire du fonds de dotation Agir pour la forêt : 20%

Revenir à l'index des archives


 Mentions légales